Convocations Keolis: la répression en marche
Ce lundi 25 mai 2020 avaient lieu les premières convocations de
militant·es suite à une action pacifique devant Keolis le 10 janvier
dernier, dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des
retraites.
Avec la fin du confinement les affaires reprennent. Neuf personnes
étaient convoquées à la mi-mars, à qui il est reproché une "entrave
concertée avec violence ou voie de fait à l'exercice de la liberté du
travail" pour un rassemblement matinal devant le dépôt de bus de Keolis.
Cette semaine, les neuf sont devenu·es treize! Elles et ils sont
enseignant·es, ouvriers, infirmières, éducateurs... CGT, Solidaires,
non-syndiqué·es, Gilets jaunes, toutes et tous engagé·es dans la
mobilisation contre la réforme des retraites.
Ce lundi deux personnes étaient convoquées, à 9 heures puis à 13h.
Accompagnées de leur avocat, mais aussi d'une petite dizaine de soutiens
le matin et d'une trentaine l'après-midi, par petits groupes et dans le
respect des distances barrières. Sans doute pas préparée le matin, la
maréchaussée a réagi l'après-midi: sortis en nombre du commissariat, les
flics ont relevé et photographié les identités de toutes les personnes
présentes, y compris d'un journaliste, avant de les repousser sur le
trottoir à l'écart du commissariat.
On est donc dans cette situation incroyable en France: alors que le
droit de se rassembler massivement dans les centres commerciaux a été
rétabli et qu'on vient même d'autoriser la reprise des cultes religieux,
des libertés aussi fondamentales que la liberté de réunion et de
manifestation ont totalement disparu. Accompagner des camarades
convoqué·es est quasiment assimilé à un délit. Sous couvert d'état
d'urgence sanitaire, c'est la dictature en marche ?