L’Assemblée Générale des personnels de l’Université de Lorraine réunie le 30 janvier s’est indignée de l’interpellation de 3 étudiantes du campus Campus Lettres et Sciences Humaines lors de la manifestation du 29 janvier à Nancy et tient à leur exprimer son total soutien. Trois étudiantes ont passé une nuit en cellule au motif qu’elles participaient à une action symbolique initiée par les organisations syndicales. Le caractère subversif de cette action ne fait certainement pas de doute pour la préfecture, il s’agissait de faire des graffitis et des dessins à la craie sur le sol de la rue ! Alors que les violences policières sont devenues quotidiennes dans notre pays, les forces de répression cherchent à intimider systématiquement celles et ceux qui participent au mouvement de contestation sociale en cours. Pour nous, enseignant.es-chercheur.es de l’Université de Lorraine, il ne fait aucun doute que ces interpellations arbitraires et totalement disproportionnées par rapport aux faits reprochés s’inscrivent dans la tentative, maintes fois avérée, de la préfecture d’empêcher toute forme de contestation estudiantine ou lycéenne. Nous estimons qu’il est de notre devoir d’universitaires d’exprimer notre soutien à l’ensemble de nos étudiants, qu’ils soient en lutte ou non, et nous appelons le président de l’Université à en faire autant publiquement.