C'est pas la crise pour tout le monde !


Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a balancé début novembre (devant la commission élargie de l'Assemblée nationale qui l'auditionnait sur le budget 2010 de la "mission sécurité") que ce budget permettrait de recruter 10 754 policiers et gendarmes. Ce budget est de 16,4 milliards d'euros. Imagine le nombre de bouches à nourrir avec un pactole pareil. Ce budget sécurité est en hausse par rapport à celui de 2009. Ça se décompose en 8,7 milliards d'euros pour la police et 7,6 milliards pour la gendarmerie, permettant de recruter « 4 240 personnels dans la police et 6 514 dans la gendarmerie », a indiqué le sinistre ministre. C'est qu'il va en falloir des condés pour frapper sur les grévistes, les émeutiers, les sans-papiers, les lycéens, les étudiants, les chômeurs, les terroristes d'ultra-gauche, les banlieusards, les retraités...

Malheureusement, en raison de la révision générale des politiques publiques (RGPP), la police perdra dans le même temps « 1 390 postes équivalents temps plein et la gendarmerie 1 354 ». On pleurerait presque. Mais le parti socialiste veille au grain en la personne de Delphine Batho qui s'est exprimée pour le groupe socialiste. Elle a donc souhaité « stopper la RGPP pour les forces de sécurité », en soulignant que les effectifs de police passeraient d'aujourd'hui « 146 000 à 138 000 en 2014 ». Le groupe socialiste a déposé un amendement en ce sens. Avis donc à ceux qui pensaient voter pour la gôche aux prochaines élections, en braillant à tue tête que la peste vaut mieux que le choléra.

Le ministre Hortefeux a par ailleurs rappelé que l'aide de l'Etat, apportée aux collectivités locales pour leur partenariat en matière de vidéosurveillance, allait passer « de 12 millions d'euros en 2009 à 20 millions d'euros en 2010 ». Elle est pas belle la vie ?