J'avoue que, après avoir entendu le réquisitoire du procureur,
j'étais troublé, j'ai douté de l'innocence de Kamel BELKADI.
Peut être a t'il réellement " pété les plombs" me suis-je
dit.
Depuis j'ai lu les minutes du greffe et je suis convaincu de son innocence.
De l'aveu du procureur, les soupçons se sont immédiatement
portés sur lui parce qu'il s'était distingué dés le premier
jour du conflit par ses actes ( blocage des accès de l'usine,
renversement de palettes, alimentation des brasiers devant
l'usine, appropriation du registre d'incident SURGARDE, occupation
du poste de garde... Il est décrit comme l'un des
salariés les plus virulents et déterminés pendant le
conflit. (1)
C'est donc sa combativité à défendre l'emploi
qui en fait un suspect.
Le bûcher était " comme pour un feu de la Saint Jean... De
trois palettes en forme de toit l'utilisation d'un appareil de
levage ayant vraisemblablement été nécessaire " (1) Admirer
le "vraisemblablement".
C'est le scénario retenu par le
tribunal
Il faut obtenir la réouverture de l'instruction avant le
jugement en appel.
Tous les gens épris de justice, tous les
gens soucieux que la justice ne soit pas instrumentalisée pour
endiguer les luttes sociales, auront à cour d'obtenir cette
révision avec reconstitution de la fabrication du bûcher et
l'étude de la piste de la mégane.