REPRESSION
Le gouvernement Villepin-Sarkozy est dans son genre égalitaire. Avant lui, la " gauche plurielle " se contentait de faire matraquer les chômeurs et d'expulser les sans-papiers. Aujourd'hui, tout le monde y passe : syndicalistes, faucheurs volontaires d'OGM, lycéens en lutte contre Fillon au printemps 2005, émeutiers de novembre, étudiants du printemps 2006. Des centaines de personnes arrêtées, dans l'arbitraire policier le plus total, et souvent condam-nées sans aucun fondement. Quand un régime ne parvient plus à se maintenir par l'adhésion de la majorité, il réprime. Le capitalisme, c'est l'Etat policier.


Ségolène et ses amis
Le Parti socialiste s'est fait mousser ces derniers temps. Avec le mouvement étudiant, PS et MJS ont eu beau jeu de se montrer dans les manifs, c'était la fête, eux aussi se-raient donc contre la précarité. Ah bon ? Les socialistes ont lancé les premiers contrats précaires (les TUC) dans les années 80, puis les emplois-jeunes. Ils ont élargi le recours aux CDD et à l'intérim en 1985. Sans compter le recours aux multiples CES, CEC, etc. quand ils étaient aux affaires. Alors quand Ségolène se réclame de la flexibilité du travail version Tony Blair, rien d'étonnant. Quand on soutient le capital, on s'en prend forcément aux travailleurs.


Gouvernons-nous nous-mêmes !
Un retour de la gauche social-libérale au gouvernement en 2007 ne changera pas beaucoup sur le fond. Rappelons-nous : à coup de privatisations, d'attaques réglées contre l'éducation, contre les chômeurs et les immigrés, Jospin n'a réussi qu'une seule chose : envoyer Le Pen au 2e tour. Contre la course au profit du patronat et des multinationa-les, si nous voulons imposer d'autres priorités : le droit ina-liénable et sans contrepartie à une existence décente, à l'éducation, à la santé, au logement et à la culture, nous ne l'obtiendrons que par notre mobilisation collective. La politique est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux valets du système.


Merci l'intersyndicale
Le mouvement étudiant du printemps a réussi quelque chose d'inédit : infliger une défaite au gouvernement. Mais encore ? La coordination étudiante s'est battue contre l'ensemble de la loi dite d'égalité des chance et contre le CNE qui concerne énormément de salariés. L'intersyndicale a préféré canaliser le débat sur le seul CPE. Comme ça, une fois le CPE retiré, elle a pu sabler le champagne. Quand le 4 avril 3 millions de personnes sont pour la seconde fois descendus dans les rues, l'intersyndicale n'a plus appelé à rien. Bernard Thibault a attendu le congrès de la CGT le 24 avril pour lancer la grande bataille contre le CNE. Quel guignol !