A propos de la journée de grève du jeudi 18 octobre,
et des suites de la lutte

 

Jeudi 18 octobre. Enfin des drapeaux et des manifestants à foison ! Plus de cinq mois qu’on attendait ça. Environ 250 étudiantEs rejoignent le cortège qui s’ébranle : ils sortent d’une AG à la fac de lettres. Au final on sera autour de 2500 à savater le pavé. De la défense des régimes spéciaux de retraite à la régularisation des sans-papiers et à l’arrêt des rafles, en passant par le retour aux 37,5 annuités pour tous, ce fut surtout l’occasion de gueuler contre le pouvoir. Et pourtant, malgré tout, ce sera une manif planplan, syndicalement classique. Et pour cause ! Les centrales syndicales dites représentatives ne souhaitent pas organiser l’explosion. Aussi, un de leurs représentants prend la parole à la fin de la manif et lance à peu près ceci : « Très bien, on est très content, on va négocier avec le gouvernement, si ça donne rien alors on reposera une journée de grève en novembre qui sera peut-être reconductible. Vive la grève ! ». La question est combien de temps réussiront-ils à contenir la colère croissante ? Et aussi allons-nous réussir à les empêcher de saboter ce mouvement naissant ?

Lundi 22 octobre. L’assemblée générale réunit plus de cinquante personnes (militantEs LCR, CNT, FSU, SUD, Rezo-antiK, étudiantEs, Bové54, Collectif Résistance, non-encartéEs…) bien décidées à lutter contre le gouvernement et ses réformes : contre la casse des retraites, la chasse aux sans-papiers, les franchises médicales, le contrat unique, le démantèlement des services publics, le flicage des chômeurs et les radiations, le tout-sécuritaire, les cadeaux aux riches. Commencer à se coordonner, c’est une nécessité pour construire un mouvement d’ensemble. L’AG a été l’occasion d’un bilan des mobilisations des dernières semaines et d’une réflexion sur la construction de la mobilisation à venir. Avec en ligne de mire, la mobilisation des cheminots pour la défense des retraites, la mobilisation sur les facs et la journée de grève dans la Fonction publique le 20 novembre prochain. A défaut de compter sur les centrales syndicales pour organiser la grève générale (l’expérience récente de 2003 est là pour rappeler que ce n’est pas leur vocation…), on peut prendre appui sur les initiatives nationales pour aller de l’avant. Avec comme première étape : manifester activement notre soutien d’usagerEs aux cheminots en lutte le 14 novembre !      >>> à Nancy : le 14 nov., 7h00 du matin, Place Thiers