A propos de la journée de grève du jeudi 18 octobre,
et des suites de la lutte
Jeudi 18 octobre. Enfin des drapeaux et
des manifestants à foison ! Plus de cinq mois qu’on attendait ça. Environ
250 étudiantEs rejoignent le cortège qui s’ébranle : ils sortent d’une
AG à la fac de lettres. Au final on sera autour de 2500 à savater le pavé.
De la défense des régimes spéciaux de retraite à la régularisation des sans-papiers
et à l’arrêt des rafles, en passant par le retour aux 37,5 annuités pour tous,
ce fut surtout l’occasion de gueuler contre le pouvoir. Et pourtant, malgré
tout, ce sera une manif planplan, syndicalement classique. Et pour cause !
Les centrales syndicales dites représentatives ne souhaitent pas organiser
l’explosion. Aussi, un de leurs représentants prend la parole à la fin de
la manif et lance à peu près ceci : « Très bien, on est très
content, on va négocier avec le gouvernement, si ça donne rien alors on reposera
une journée de grève en novembre qui sera peut-être reconductible. Vive la grève ! ». La question est combien de
temps réussiront-ils à contenir la colère croissante ? Et aussi allons-nous
réussir à les empêcher de saboter ce mouvement naissant ?