Tout
péter, tous ensemble
N’en déplaise aux tristes
et aux modérés partisans des demi-mesures, les travailleurs en lutte indiquent
la voie. Il est grand temps de s’en prendre pour de bon aux patrons
licencieurs, aux profiteurs et autres vauriens qui dirigent les grandes
entreprises. Ces gens-là mènent la guerre de classe depuis des décennies sans
beaucoup de riposte, à coups de licenciements, de précarisation des salariés,
de dégradation des conditions de travail. Ces gens-là dominent le monde, les
médias, ont des politiciens à leurs bottes qui réforment à tour de bras. Et ils
s’étonnent aujourd’hui de prendre des claques ?
Prenons
modèle sur les travailleurs du LKP en Guadeloupe qui ont su créer un rapport de
forces suffisant pour faire plier une partie au moins du patronat !
Prenons exemple sur les salariés de Caterpillar, Sony ou Molex, qui prennent le
temps d’exposer de très près leurs revendications à leurs cadres dirigeants, ou
de ceux de Continental qui refont la décoration des sous-préfectures !
Inspirons-nous des manifestants anti-G20 à Londres ou anti-OTAN à Strasbourg,
qui ne s’en laissent pas conter par la flicaille !
On entend tous les
partisans du compromis social se lamenter de tant de violence. Alors que les
salariés en sont à rendre leurs premiers coups, il faudrait que cela cesse tout
de suite et sans condition. Des dirigeants de l’UMP à ceux du PS, en passant
par ceux de la CFDT, tous affirment « comprendre » la colère pour
mieux s’en démarquer et regretter le manque de « dialogue social ».
Que signifierait un retour à la « paix sociale » aujourd’hui sinon la
soumission, quand les dividendes continuent d’abonder les comptes des
actionnaires et que les fermetures d’usines s’accumulent ? Quand les
services publics, hôpitaux et universités, continuent d’être démantelés et que
les banques sont choyées par le gouvernement ? Quel « dialogue
social » peut-on envisager avec une minorité qui ne vise que le maintien
de sa domination sociale sur le monde. [suite page 2]
On
aurait certainement tort de miser sur les seules réactions au coup par coup des
salariés pour créer un débouché. Bien des étapes sont encore devant nous, de
l’élaboration d’une stratégie de démantèlement de la classe dirigeante à la
construction effective d’une alternative au capitalisme. Mais aujourd’hui, il
faut se réjouir de voir notre camp relever la tête et rendre les coups. En
route vers le tous ensemble ?