Qui sommes-nous ?
Après cinq ans de
gouvernement Jospin, la faillite de la gauche plurielle (PS, PC et Verts) est
révélée avec fracas au soir du 21 avril 2002 avec pour la première fois Le Pen
au deuxième tour d’une présidentielle. Le bilan est sans appel pour la gestion
sociale-libérale du capitalisme. A l’inverse, l’extrême gauche atteint près de
10 %, indiquant le besoin d’une politique alternative.
En mai-juin 2003, le
gouvernement Raffarin réussit à provoquer l’un des plus gros mouvements sociaux
depuis Mai 68 contre sa réforme des retraites. Suivi par un énorme
rassemblement militant dans le Larzac à l’été, l’ampleur de la mobilisation,
ainsi qu’une approche moins identitaire du militantisme indiquent que des
ressources existent pour construire une nouvelle force politique
anticapitaliste ancrée dans les luttes.
C’est ce contexte qui a
conduit environ 80 militantEs de l’agglomération de Nancy, issuEs de
différentes organisations syndicales, politiques ou associations (AL, ATTAC,
Cacendr, CGT, CNT, FSU, La Rue Qui Gouverne, LCR, SUD…) et aussi de
non-encartéEs à lancer le 1er mai 2004 un appel, « Rassemblons-nous
pour en finir avec le capitalisme », à l’origine du Rezo-antiK. Le
projet de l’appel étant de construire un cadre commun à des militantEs
provenant de différentes traditions (marxistes, libertaires, écologistes…), ne
convergeant pas obligatoirement sur toutes les questions mais étant d’accord
sur un socle minimum de principes anticapitalistes, et pas seulement
antilibéraux. L’idée était alors de dépasser les clivages organisationnels sans
gommer les différences, d’unir les forces sur ce qui pouvait l’être plutôt que
de marcher séparément.
Trois ans plus tard, malgré
des initiatives qui ont rencontré un relatif succès comme les Rencontres
Anticapitalistes en janvier 2005, force est de constater que l’objectif initial
du Rezo-antiK n’a pas du tout été atteint. Différents facteurs ont pesé dans ce
sens, notamment le repli des organisations existantes sur elles-mêmes, et l’absence de relais au plan national y compris de
la part d’organisations se déclarant officiellement favorables au rassemblement
des anticapitalistes.
Le Rezo-antiK a malgré cela
continué à fonctionner, bien que l’élan unitaire anticapitaliste ait été balayé
par d’autres projets comme ceux aux contours flous du rassemblement
antilibéral. Nous restons convaincuEs de la nécessité d’une force politique qui
soit prête à défendre jusqu’au bout les intérêts des salariéEs,
des sans-papiers, sans-logement, sans-emploi, c’est-à-dire d’une force qui
mise sur les luttes plutôt que sur les élections, et qui ait pour projet de
sortir du capitalisme plutôt que de l’aménager.
Le Rezo-antiK publie des
tracts, participe à différentes luttes et collectifs, il est un lieu de
confrontation et d’élaboration par le débat entre militantEs de différents
horizons, notamment à l’occasion des cafés anticapitalistes. N’hésitez pas à
participer à ses activités.