Rassemblons-nous pour

en finir avec le capitalisme !

Retraites, licenciements, privatisations, suppressions d’allocations de chômage, déremboursements de médicaments, RMA, intermittents, régionalisation, lois sécuritaires, recherche, sécurité sociale : autant de lieux de l’offensive patronale et gouvernementale, autant de terrains de lutte et de résistance.

Il faut une grève générale pour stopper ce gouvernement aux ordres du Medef ! Mais il est aussi urgent d’opposer à la cohérence du gouvernement un projet global, un projet social et politique alternatif. Il est urgent pour cela que tous les anticapitalistes se rassemblent, quelles que soient leurs trajectoires, et travaillent à la construction d’une force politique commune.

Nous pensons qu’il faut aujourd’hui et sans plus attendre œuvrer au rassemblement de toutes celles et tous ceux qui sont en accord avec les principes suivants :

1. Le rejet résolu de toutes les formes de domination d’une classe sur une autre, d’un peuple sur un autre, d’un genre sur l'autre, c'est-à-dire le rejet de toutes les formes d’oppression sociale, économique, politique, idéologique. L’autre monde pour lequel nous nous battons, c’est un monde sans hiérarchies, sans oppression, égalitaire.

2. La rupture avec le capitalisme, parce qu’il n’y a pas de capitalisme « à visage humain » possible. Le capitalisme, c’est l’exploitation de l'homme par l'homme, le vol par le patronat des richesses produites par les travailleurs, la marchandisation du monde, la logique de concurrence, la rentabilité, la négation de l'individu… Il faut en finir avec la loi du profit, il faut en finir avec la propriété privée des moyens de production, de distribution, de communication, de transport. La construction d’une force anticapitaliste doit se donner pour objectif stratégique cette rupture, la construction d’une autre société à l’échelle mondiale. Pour autant, ce n’est pas à une telle force, aussi large soit-elle, de définir ce que sera cette autre société : c’est à l’ensemble de la population de la construire.

3. Le refus de la gestion du système, même s’il s’agit d’une gestion « de gauche », « sociale », etc. Aujourd'hui, dans le cadre de la mondialisation et de l’Europe capitalistes, il n’y a aucune marge pour conduire une politique un tant soit peu favorable à la population. Les gestions dites « de gauche » sont au mieux un enrobage pour faire avaler la pilule libérale. Le pouvoir doit revenir aux travailleurs afin qu'ils puissent s’approprier leur propre vie et imposer leurs droits fondamentaux : droits à un revenu et un logement décents, droits à la santé, à l’éducation et la culture.

4. La priorité des luttes, des mobilisations, de l’auto-organisation démocratique de la population. Le changement ne viendra pas des élections, de la prise de positions au sein des institutions, de l’intervention d’une avant-garde qui ferait le bonheur des gens malgré eux, mais uniquement de la population elle-même. Toute initiative politique, campagne, intervention, doit être uniquement envisagée en fonction de la question suivante : en quoi cela peut-il renforcer les luttes ?

Construisons une force politique qui soit prête à défendre jusqu’au bout les intérêts des salariés, des sans-papiers, sans-logement, sans-emploi, de tous ceux qui subissent aujourd’hui de plein fouet les attaques du système.

Chirac et Raffarin se sont pris une claque électorale mais ils ne veulent pas s’arrêter. Dans l’ombre, le danger de l’extrême droite demeure. Pour autant, la gauche institutionnelle n’incarne aucune alternative : pendant cinq ans, elle a mené fondamentalement la même politique que la droite, et elle porte toujours le même projet de société. Il ne reste qu’une seule solution : l'unification des luttes pour renverser le capitalisme !

Nancy, le 1er mai 2004


Premiers signataires:

à Nancy...

Michel ANCE, ouvrier (CGT presse). Isabelle BANNY (militante CGT Longwy). Mehdi BENYAROU, élève infirmier (sans étiquetage). Thierry BONHOMME, juge administratif (membre d'ATTAC). Yann BONIFACE, enseignant-chercheur Nancy 2 (La Rue Qui Gouverne). Sébastien BORGES, chômeur (militant LCR et Comité de Chômeurs). Jérôme BOURDELLON, musicien. Mathias BOUYER, étudiant Nancy 2 (militant CNT). Jérôme BURTIN, étudiant-doctorant (AL Nancy). Alexandre B., étudiant-surveillant (militant syndical). Emmanuelle CANUT, enseignant-chercheur Nancy 2 (La Rue Qui Gouverne). Alain CHARTIER, travailleur social (militant LCR et G10 SolidaireS). Thomas CLAIRE, étudiant-surveillant (militant LCR). Vincent COCAGNE, instit syndicaliste (La Rue Qui Gouverne). Delphine CORDIER, précaire (militante LCR et SUD-Education). Nicolas COSNEAU, étudiant IUT Charlemagne. Cyril, étudiant (militant libertaire). Patrice DERRUAU, enseignant. Isabelle DUBOIS-FERTE, institutrice. Cathy DUFOUR, chercheur Nancy 1 (militante CNT). Julien DUFOUR, étudiant surveillant (CEMEA, SNES, ATTAC). Alain DUTECH, chercheur INRIA (La Rue Qui Gouverne). Denise ENGEL, chômeuse (Comité de Chômeurs et Précaires 54). Bernard Fade, retraité EN (Sud Educ, AC!). Alain FANIEL, intérimaire (ATTAC, La Rue Qui Gouverne). Raphaël FAZI, surveillant (militant LCR). Corinne FOUACHE, éducatrice spécialisée (syndicat SUD santé social). Emmanuel GABORAUD, psychologue en centre de détention. Loïc GAUDEAU, étudiant. Aurélie GÖRGE, étudiante-surveillante. Catherine GOURIEUX, responsable projets (La Rue Qui Gouverne / Comité de Solidarité avec les Indiens des Amériques (et d'ici)). José GRAJALES (militant associatif). Xavier GRANGEON, infirmier libéral (membre d'ATTAC). Jean-Michel HENRY, formateur (Alternative Libertaire). Evelyne JACQUEY, chercheur CNRS (SUD-Education et La Rue Qui Gouverne). Christiane JADELOT, personnel CNRS (SNTRS CGT). Cédric JEANDEL, chômeur. Thierry JUPPONT, enseignant. Dominique KLEIN, étalagiste (CGT Tati). Joe LABAT, anthropologue (CACENDR, Réseau Sortir du Nucléaire). Jean-Guillaume LANUQUE, enseignant-chercheur (FSU). Lydie LEBON, enseignante. E. L., enseignante (militante LCR). Christian LEVEAUX, enseignant (militant LCR, syndiqué CGT Santé action sociale). Stéphane LINDER, technicien Bricodépôt (CGT commerce, militant LCR). Anne L.-M., RMIste spécialiste des CES. Maryse MAILFERT, institutrice, syndicaliste (La Rue Qui Gouverne, SNUipp). Régine MARKOWITZ-ROLLET (enseignante). Fanny MEUNIER, ambulancière. Elisabeth MISCHEL, agent SNCF (CGT Cheminot). Céline MOLEY, étudiante salariée. Samuel MOMMESSIN, étudiant. Christine MORISE, interne en psychiatrie. Alain MORO, aide technique de laboratoire. Jérôme NORGUIN, enseignant (SUD, La Rue Qui Gouverne). Céline PEREZ, fonctionnaire d'Etat (militante LCR et FSU). Martine PHILBERT GRANDCOLAS, enseignante (CACENDR, Sortir du nucléaire, SEL). Jean PILLOY, syndicaliste enseignant. Nicolas POTIER, chargé de mission (Laquenexy/Nancy). Lorenzo RAGOT, chômeur heureux (Comité de Chômeurs, CACENDR). Manuel REBUSCHI, enseignant-chercheur (La Rue Qui Gouverne, militant LCR). David RICHARD, étudiant-surveillant. Julien R., étudiant-surveillant. Alex STEUNOU, maître d'internat. Elisabeth STIRE, documentaliste (adhérente ATTAC 54). Quentin S., précaire. Roberto TOSCANO, sans profession.

et ailleurs ...

Grégory AUBIN, cariste (militant CGT, Bethune). Sylvestre BALAZARD, agent d'animation (militant LCR, Paris). Vivien BONIN, étudiant (LCR, Paris). Nicole CARLIN, retraitée (militante LCR, Biarritz). Hélène CHATROUSSAT, enseignante spécialisée retraitée (Rouen). José CHATROUSSAT, enseignant retraité (Rouen). Amel DAHMANI, Médiatrice culturelle (Collectif Emploi Jeune et Après?, Saint-Denis). Frédéric DAVANNE, travailleur chez AMEC SPIE (Fédération Anarchiste, Rouen). Jean-Philippe DIVES, juriste (membre de la LCR, Paris 20°). José FERREIRA, technicien (militant LCR. Rouen). Jean-Claude HAMON LUDO, moniteur éducateur (CGT santé social, conseiller prudhomal, membre LCR. Grignan (26)). Patrick LADROUE, éducateur (anarchiste, région parisienne). Serge LESCAMELA, professeur des écoles (militant LCR, Landes). Marya NAUVAC, écrivain (Strasbourg). Jean-Pierre PIEGE, ouvrier (militant LCR. St Martin en Vercors (26)). Erwan REDON, enseignant (militant Udas (Union des Alternatives Syndicales), Marseille). Bernard ROBBE-SAUL, prof (Arcey (25)). Jean François RODIER, cheminot (syndiqué SUD Rail, Ivry-sur-Seine). Franck ROSSEL (Paris). Nicolas SPRINGER, enseignant (LCR, Strasbourg). Thierry THIBAULT, instituteur (Sud Education, LCR, Cergy (95)).

[MàJ du 17/12/05]
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