Message de la liste «  Pour une université démocratique, plurielle et égalitaire »
soutenue par Ferc-Sup CGT, FSU (SNASUB, SNESup, SNEP), SUD-Education, Les ObstinéEs 
présentée au collège B du CA (scrutin du 9 mai 2012)

Un certain nombre d’interventions (communiqué de l’Administrateur provisoire du 6 avril, lettre de P. Mutzenhardt du 6 avril...) défendent l’idée que l’heure n’est plus à la discussion et qu’il faut maintenant faire fonctionner l’Université de Lorraine coûte que coûte. De plus, alors que les consignes de la DGRH du ministère sont de n'y pas faire obstacle, l’Administrateur provisoire a refusé de mettre en route les procédures de CDIsation des collègues précaires éligibles (BIATOSS et enseignants) en situation précaire, procédures prévues par la loi 2012-347. Il a préféré accréditer l'idée totalement infondée qu’en dehors de l’installation des institutions de l’Université de Lorraine, tout était bloqué.

Cela n'a pas empêché l'Administration provisoire de mettre fin dans le même temps à des contrats précaires en CDD -- environ une centaine -- dont certains éligibles à CDI, dans une certaine précipitation et sans respecter la transparence prévue par les textes relatifs à l'exercice du dialogue social (Comité technique, CA provisoire, Commission consultative paritaire des Agents non titulaires (CCP ANT) non encore élue). Le soi-disant "blocage de l'institution" n’empêche apparemment pas non plus de redéfinir l'organisation et de redistribuer les postes BIATOSS. Ainsi, nous avons été informés par les collègues des difficultés prévisibles liées à la restructuration de certains services, notamment à l'Agence comptable et dans certains services financiers en appui des activités des laboratoires. Bien entendu, nous restons et resterons à l'écoute des collègues pour qu'ils nous fassent part de toutes leurs difficultés dans leur activité quotidienne. Aggravation de la charge de travail, diminution des crédits, problèmes administratifs et superposition des structures, voilà comment se traduit dans les faits l’Université de Lorraine.
 
Nous avons toujours affirmé – et nous continuerons à le faire – qu’il fallait laisser le temps à un tel projet de repenser et améliorer l’organisation et le fonctionnement des établissements universitaires de Lorraine pour arriver à maturité. Cela suppose de faire une plus grande place à l'expérience de toutes les catégories de personnel; cela suppose de prendre le temps d’inventer des modalités démocratiques de discussion et de consultation; cela suppose d’affiner la réflexion sur les problèmes et les objectifs du service public d’enseignement supérieur et de recherche à l’échelle de la Lorraine et de faire émerger les solutions institutionnelles à partir d’une analyse approfondie et aboutie.
 
Le groupe promoteur du projet qui a abouti à l’Université de Lorraine a préféré la précipitation, le passage en force, le mépris des institutions (voir l’interview de J.P. Finance à l’université de Bordeaux http://www.nouvelle-univ-bordeaux.fr/2012/03/seminaire-jean-pierre-finance-nancy-lorraine/) et les idées courtes de la concurrence et du marché. Aujourd’hui, ce groupe (dont on trouve des représentants parmi les candidats d'autres listes, notamment les listes Lorraine Unies vers 2020) est responsable de la situation à laquelle nous sommes réduits. Le processus d’installation des divers conseils a fait l’objet de plusieurs remises en cause sous diverses formes (listes électorales fantaisistes, non-respect des calendriers, règles évoluant au fil des scrutins, divers recours), car le groupe promoteur du projet est incapable d’appliquer les règles qu’il a mises en place. Pour obtenir la publication du décret créant l’Université de Lorraine, ce groupe, réuni autour des présidents sortants, a sacrifié toute réflexion de fond, a piétiné les conditions de travail de l’administration, a fragilisé nombre de formations et d’équipes de recherche, a finalement affaibli le service public d’enseignement supérieur en Lorraine. La marche forcée vers l'"offre de formation commune" ne peut que se traduire à brève échéance par des fermetures au nom de la raison gestionnaire de filières, de diplômes. À l’heure où, peut-être, les échéances politiques pourraient permettre d’envisager une remise en cause (il faudra peut-être un peu pousser…) de la LRU, la situation provoquée par la précipitation du groupe promoteur de l’Université de Lorraine n’en est que plus absurde. Nous n’osons croire que ces échéances en soient la cause…
 
Les ObstinéEs et l’intersyndicale FERC-CGT, SNASUB-FSU, SNEP-FSU, SNESup-FSU, SUD-Education présentent une nouvelle fois une liste aux élections en collège B du conseil d’administration. En votant pour la liste "Pour une université démocratique, plurielle et égalitaire", vous aurez des élus dans le CA de l’Université de Lorraine qui ne lâcheront rien pour défendre le service public d’enseignement supérieur et de recherche ainsi que les statuts des collègues. En votant pour la liste "Pour une université démocratique, plurielle et égalitaire" et en soutenant la plate-forme des ObstinéEs, vous montrez que la LRU, les RCE et les mesures dérogatoires contenues dans le décret créant l’Université de Lorraine ne passent pas en douceur. En votant pour cette liste, vous exigez l’abrogation de la LRU et une renégociation du décret créant l’Université de Lorraine.
 
À l’heure où les modalités des réaffectations du personnel en cours laissent augurer des difficultés budgétaires en fin d'année (et avec les RCE, ces difficultés concernent bien évidemment en premier lieu la masse salariale), à l'heure où chacun peut mesurer l'énergie perdue par la multiplication des structures administratives et craindre que vienne le temps cruel de supposées "économies d'échelle", à l'heure où la concurrence devient un mode de gouvernement, nous appelons les collègues du collège B à se saisir du scrutin du 9 mai pour exiger haut et fort la remise à plat de l’Université de Lorraine. Au-delà du scrutin, nous appelons tous les collègues BIATOSS, enseignants-chercheurs, chercheurs et enseignants de l’Université de Lorraine à signer la pétition « Pour un référendum des personnels sur le statut de l’Université de Lorraine »
http://www.nancy-luttes.net/spip/spip.php?article1
 
Le 9 mai, votez pour la liste « Pour une université démocratique, plurielle et égalitaire » au collège B du Conseil d’administration
 
1. Christophe Benzitoun (linguistique N2)
2. Marcelo de Carvalho (médecine UHP)
3. Odile Horn (automatique, UPVM)
4. Renaud Garcia-Bardidia (gestion N2)
5. Evelyne Jacquey (linguistique Atilf N2)
6. Christophe Nemos (sciences/médecine UHP)
 
Etant donnée la date tardive du scrutin, si vous ne pouvez pas voter mercredi 9 mai mais souhaitez apporter votre suffrage à notre liste, n’oubliez pas de faire une procuration à un/e électeur/trice de votre bureau de vote. Au besoin, prenez contact : Christophe.Benzitoun@univ-nancy2.fr