Die Moorsoldaten

(Johann Esser - Wolfgang Langhoff)

Die Moorsoldaten


Wohin auch das Auge blicket.
Moor und Heide nur ringsum.
Vogelsang uns nicht erquicket,
Eichen stehen kahl und krumm.

Wir sind die Moorsoldaten
und ziehen mit dem Spaten ins Moor ! (bis)

Hier in dieser öden Heide
Ist das Lager aufgebaut,
Wo wir fern von jeder Freude
Hinter Stacheldraht verstaut.

Wir sind die Moorsoldaten
und ziehen mit dem Spaten ins Moor ! (bis)

Auf und nieder gehn die Posten,
Keiner, keiner kann hindurch.
Flucht wird nur das Leben kosten
Vierfach ist umzäunt die Burg.

Wir sind die Moorsoldaten
und ziehen mit dem Spaten ins Moor ! (bis)

Doch für uns gibt es kein Klagen,
Ewig kann´s nicht Winter sein,
Einmal werden froh wir sagen:
Freiheit, Du bist wieder mein!

Dann ziehn wir Moorsoldaten //
nicht mehr mit dem Spaten ins Moor! (bis)


les soldats des marais


Où que le regard se dirige,
Partout autour, rien que des marais et des landes,
Pas de chant d'oiseau pour nous réconforter,
Les chênes sont nus et tordus.

Nous sommes les soldats des marais,
nous allons au marais la bêche sur l'épaule.

C'est dans cette lande désertique
Qu'ici est installé le camp,
Où loin de toute joie,
Nous sommes entassés derrière les barbelés.

Nous sommes les soldats des marais,
nous allons au marais la bêche sur l'épaule.


Les gardes ne cessent d'aller et venir,
Personne, personne ne peut passer,
Toute fuite se paiera de la vie,
La forteresse a une quadruple clôture.

Nous sommes les soldats des marais,
nous allons au marais la bêche sur l'épaule.


Mais pour nous, pas de plaintes,
L'hiver ne peut durer éternellement,
Un jour, nous aurons la joie de dire :
Liberté, tu es de nouveau à moi !

Alors, nous, les soldats des marais,
nous n'irons plus dans les marais
la bêche sur l'épaule.